
On dit toujours que pour être heureux.se, il suffit de trouver un sens à son existence. Comme si c’était quelque chose d’inné qui tombait du ciel…
Dans les faits, je suis d’accord : trouver un sens à sa vie est essentiel pour ne serait-ce ce qu’avoir un fil conducteur qui nous mène là où l’on veut aller et obtenir le bonheur à long terme.
C’est sensé : plus on sait ce que l’on souhaite pour soi, plus on sait comment agir et où aller pour son propre bonheur.
Mais comment on fait pour trouver « un sens à sa vie » lorsque l’on ne sait plus ce qui est bien pour nous, ce qui compte pour nous et surtout lorsque l’on ne sait plus qui l’on est soi-même ?
Parce que retrouver du sens en sa vie lorsque l’on a les épaules pour le faire et que tout va relativement bien dans son quotidien, ok, c’est facile. Mais lorsque l’on est perdu.e, comment on fait ?
Si vous vous attendiez à une réponse nette de ma part, je suis navrée de vous décevoir, parce que je n’en ai pas la moindre idée non plus.
J’en suis à un stade où je pourrais résumer ma vie avec un énorme point d’interrogation. Certes, ces deux dernières années m’ont aidé à mieux comprendre qui j’étais, mais pour le reste, j’appartiens moi aussi au clan des perdu.es.
Qu’est-ce que je veux vraiment ? Que souhaite-je pour ma vie ? Quelle.s voie.s emprunter ? Où me vois-je dans quelques années ?
Je n’en sais fichtrement rien.
A vrai dire, je suis plus à vivre au jour le jour sans trop réfléchir au futur (et ce n’est pas plus mal, étant donné l’anxiété qui squatte depuis plus d’une décennie dans mon monde intérieur -si elle pouvait me payer, je serais riche à l’heure actuelle-).
Le point où je voulais en venir, c’est que je crois que l’on pense au sens de la vie comme quelque chose de spirituelle, extatique, innée. Comme si c’était le Saint Graal de notre existence, quelque chose de fort, de beau, de puissant, qui s’inscrit dans notre destin sans que l’on puisse le contourner.
Alors que je lisais mes notes sur des articles à ce sujet, je me suis dit que l’on se mettait trop la pression à chercher un sens beaucoup trop « haut ». Comme si on se devait d’avoir une vision parfaite pour notre vie, qui sonnerait bien autant pour soi que pour les autres.
J’ai l’impression qu’on ne met pas assez en avant les « sens » plus banals. Du moins, c’est mon impression quand je vois ce que sont devenus les réseaux sociaux et les médias. Il faut à tout prix briller, consommer, acheter, devenir célèbre pour avoir plein d’argent. Nous sommes tellement inondé.es de pubs, de partenariats et d’informations toutes plus différentes les unes que les autres, que l’on ne sait plus où donner de la tête et surtout trouver sa propre place…
Personnellement, ma quête de sens n’inclue ni partenaire, ni mariage, ni enfants, ni grosse maison avec deux golden retriever, ni voyages à travers le monde, ni carrière qui me permet de devenir milliardaire.
Déjà là, étant donné la société dans laquelle on se trouve, c’est difficile.
On me qualifierait sûrement de quelqu’un qui n’a pas d’ambition parce que je me fiche d’avoir un travail qui me fasse gagner des millions;
d’égoïste parce que je ne veux pas d’enfants (oui, certaines personnes pensent encore que nous sommes au Moyen-Âge);
de sans-cœur parce que je n’ai pas envie d’être avec quelqu’un;
de sans-passion parce que je n’ai pas envie de voyager aux quatre coins du monde (même si je ne dirais pas non à découvrir l’Islande, le Royaume-Uni et le Japon).
Vous voyez ce que je veux dire ? Qu’on le veuille ou non, on sera toujours influencé.e par la culture dans laquelle on se trouve. Dans la nôtre, c’est trouver un.e conjoint.te, acheter une maison et avoir une bonne carrière qui prime (même s’il y a énormément de choses qui ont changé ces dernières années avec les militant.es féministes, écologiques et sociaux.les, heureusement).
Mais si on prenait le temps de vraiment réfléchir à ce que l’on souhaite vraiment ? A laisser de côté 2 minutes ce et celleux et qui nous entourent pour s’écouter au fond de soi ? A laisser la place à notre enfant intérieur, à ce qu’il aimerait lui plutôt que l’adulte qui doit suivre le mouvement ?
Si je réfléchissais comme tel, je pourrais déjà dégager plusieurs pistes :
Créer des choses de mes mains;
me sentir en sécurité (le plus important pour ma part);
écrire (et le faire vraiment, pas tout garder dans ma tête).
A l’instant T, ce sont celles qui me viennent à l’esprit. Rien qu’avec ça, les mots-clés qui ressortent le plus, ce sont :
La créativité et la sécurité.
Le sens de ma vie, ce serait de créer de mes mains pour faire vivre des scènes et des pièces uniques qui me ressemblent et me permettent de m’évader. Mais aussi de me sentir bien et en sécurité dans mon quotidien (que ce soit avec les personnes comme l’environnement qui m’entourent).
Cela reste simple, mais c’est ce qui compte le plus pour moi.
Et si vous aussi vous vous posiez devant une feuille ou votre clavier et que vous réfléchissiez au sens que vous souhaitez donner à votre vie ?
Il n’est jamais trop tard pour trouver ce qui vous anime.
Hello
Je te remercie d'avoir eu l'envie d'écrire et de partager cette réflexion.
Ça donne à réfléchir effectivement...
Bien lontps j'ai pensé que le sens de ma vie était d'être une bonne mère au foyer, de tout gérer à la perfection, style Bree Van Be Camp ! J'ai réussi un temps puis tout c'est effondré car c'était pas moi.
Après 20 ans de vie commune j'ai enchaîné un divorce (à mon initiative), la gestion/l'enfer de mes 2 ados puis un burn-out.
Aujourd'hui après plus de 40 ans d'errance et encore des haut et des bas, je sais (presque) quel sens donner à ma vie. Tout comme toi, je ne sais pas où je serai dans qlq années.
Mais j'aspire à une vie loin de la charge mental et l'agitation. Une vie tranquillite,..., un livre, mon journal au bord de l'eau. Des soirées entre amies, des partages simple. Et surtout de l'authenticité envers les autres et moi-même.