4. Le poids des mots que l’on emploie
Ou l'art de jeter des sorts, parfois sans s'en rendre compte… 🪄
Bonjour à toi ! 🪐
Aujourd’hui, j’avais envie d’aborder avec toi un sujet qui prenait la poussière dans mes notes de portable depuis plus d’un an : l’importance des mots que l’on utilise, et plus précisément leur portée sur autrui.
Au départ, quand j’ai commencé à écrire à ce sujet, mes mots débordaient de colère et de mépris. Mais à l’heure où je retravaille ce texte, je me rends compte que je suis beaucoup moins dans cette émotion. Finalement, j’ai bien fait d’attendre autant de temps avant de te partager tout ça, à tête reposée.
Mais trève de blabla, je te laisse découvrir ma réflexion sur le poids des mots. ☕
Je ne suis pas une grande fan des livres de développement personnel, mais je me souviens d’un chapitre des 4 accords toltèques de Miguel Ruiz qui parlait de l’importance des mots que l’on emploie. L’auteur y comparait notre parole à un sort que l’on jette, et c’est quelque chose qui m’avait beaucoup marquée.
Quand tu partages des mots avec quelqu’un, que ce soit positif, neutre ou négatif, tu fais en sorte que ton/ta locuteurice absorbe ces paroles (même inconsciemment). Quand c’est positif, c’est une très bonne chose, mais quand c’est l’inverse cela devient problématique…
Peu importe le ton que tu emploies, même si c’est dit avec humour, tes mots peuvent avoir un impact considérable sur quelqu’un. Tu peux briser une personne en l’ensorcelant avec tes paroles, sans même que tu t’en rendes comptes.
Peut-être que tu penses que j’en fais trop, que je suis “trop sensible”, que je prends trop les choses à cœur, ou bien encore que je ne suis pas drôle. Mais je vais te donner quelques exemples de paroles que l’on m’a dites, hors contexte :
“T’es pas normale”
“T’es chelou”
“T’as pas de cœur, t’es un monstre”
“T’es une petite nature”
Que penses-tu sincèrement quand tu lis ces mots ?
Si je te dis que la plupart d’entre eux ont été dit sur le ton de la plaisanterie, est-ce que ça te fait rire, toi ? C’est le cas de la troisième phrase, par exemple.
Eh bien personnellement, non seulement elle ne m’a pas fait rire, mais en plus j’ai dû me débattre longtemps avec moi-même pour m’ôter cette idée que c’était vrai. Et le pire, c’est que ces mots venaient d’un proche qui n’avait aucunement l’intention de me nuire.
Mais à travers mes années d’introspection, de réflexions et de recherches sur différents sujets, j’ai bien sûr compris que c’était faux. D’ailleurs, je ne remercierai jamais assez le concept des types psychologiques de Carl Jung, car c’est ce qui m’a aidée à mieux me comprendre et m’a introduit à ce pourquoi je te parle ici : l’introspection et la recherche de compréhension de la psyché humaine. (Peut-être que ce sera l’objet d’une prochaine newsletter, si ça t’intéresse ?)
Pour en revenir au sujet principal, je sais ce que tu peux penser : “on ne peut plus rien dire, l’humour c’est super important”.
Et à ça je te réponds que je suis tout à fait d’accord avec toi sur l’humour. L’autodérision est importante et on le voit bien à travers le phénomène des memes et des vidéos sur Tik Tok et Instagram (à mon plus grand plaisir 🤭).
Mais sache une chose : notre cerveau a une fâcheuse tendance à se souvenir davantage du négatif que du positif. Et ce, même si c’est dit sur le ton de “l’humour”. Ce n’est pas moi qui l’invente, ce sont les recherches en psychologie qui le prouvent.
Quand tu dis à quelqu’un qu’il/elle a un gros nez par exemple, il y aura de fortes chances pour que cette personne soit ensuite complexée par son nez. D’ailleurs, ce genre de phrases aura encore plus d’impact sur des enfants ou adolescents, à l’âge où leur perception des autres, et surtout d’eux-mêmes, est encore fragile…
Ça ne veut pas dire que l’on doit arrêter de parler et de taquiner, mais de réfléchir à l’impact que peuvent avoir nos mots. D’utiliser l’humour sans dévaloriser ou dégrader.
Je sais que ça dépend aussi de la sensibilité de chacun.e, de troubles éventuels et surtout d’estime de soi. Le sujet est bien plus complexe que de simplement affirmer “celleux qui disent des paroles blessantes sont méchant.es et celleux qui reçoivent sont des victimes”.
Parce que la réalité c’est que l’on a tous.tes jeté, un jour ou l’autre, un sort à quelqu’un, sans forcément penser à son impact sur la personne. Moi aussi j’ai fait des erreurs et j’ai forcément été le bourreau de quelqu’un sans m’en apercevoir. L’important, c’est d’en prendre conscience et de faire des efforts pour s’améliorer.
Même si tu as l’impression que ce que tu dis est bienveillant, fais attention, car tu ne connaîtras jamais quelqu’un à 100 %. Tu ne sauras jamais ce que quelqu’un pense vraiment, ce qu’il/elle vit à l’intérieur. Parce qu’en tant qu’humain vivant en société, on porte toujours un masque dès l’instant où l’on interagit avec le monde qui nous entoure. (Encore un sujet qui trotte dans ma tête d’ailleurs. 🤓)
Alors apprenons à jeter des sorts bienveillants, à base d’écoute de l’autre, d’encouragements, de rires partagés, de discussions passionnantes et de bons moments ensemble.
Et si jamais quelqu’un te blesse volontairement par ses paroles un jour ou l’autre, souviens-toi que certaines personnes veulent juste t'atteindre pour rassurer leur faible estime d’elles-mêmes (coucou les narcissiques 👀) ou simplement parce qu’elles ont la capacité émotionnelle d’une petite cuillère, comme dirait Hermione.
Tu peux esquiver les sorts qu’on essaie de te jeter en te protégeant avec ce qui t’est le plus précieux : l’amour et la confiance en soi (c’est plus facile à dire qu’à faire, on est bien d’accord, mais ça se construit, petit à petit 🤝).
Si tu as lu cette newsletter jusqu’ici, je te remercie pour ton intérêt ! 🫶 J’espère qu’elle t’auras plu et aidé à te sentir mieux si tu t’es reconnu.e.
Je te prépare un tirage d’ici quelques jours sur le thème de la parole sur ma page Instagram Huit de Coupe.
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Je te dis à très vite pour une prochaine publication ! 🕯️