Renouer avec son enfant intérieur pour se rapprocher de soi
Bonjour ! 🪐
En ce mois de décembre, il me semblait plus que propice de te parler de l’enfance et du concept de l’enfant intérieur. C’est un sujet qui m’a beaucoup fait réfléchir durant cette année et qui me tient à cœur, parce que je suis très attachée au monde de l’enfance et à ce qu’il représente.
Prépare donc ta boisson chaude préférée, et c’est parti pour cette nouvelle (longue) newsletter ! ☕
Je t’en ai déjà parlé dans ma newsletter intitulée 2024, l'année de la Tour, de l’éveil, du changement, mais cette année a été un tournant dans ma vie : beaucoup de changements, de remises en question, de compréhension accrue de moi-même. Je n’ai jamais autant évolué qu’en 2024.
Parmi mes questionnements, il y a eu notamment le sujet de l’enfant intérieur, et surtout comment je pouvais me reconnecter pleinement à cette part enfantine qui ne demandait qu’à s’exprimer plus librement après des années refoulée au plus profond de moi.
Le concept d’enfant intérieur est inspiré des travaux du célèbre psychiatre Carl Jung sur les archétypes. Pour résumer très grossièrement, on considère que chacun·e d’entre nous possède une part enfantine en soi que l’on doit reconnaître et “honorer” pour pouvoir s’exprimer librement et avancer dans sa vie.
Mais la question est : comment se reconnecter avec sa part d’enfance ?

Dans une société où l’on catégorise absolument tout, il est difficile de pouvoir s’exprimer ou de faire des choses sans être étiqueté·es. C’est notamment le cas pour les enfants et les adultes. “C’est pour les enfants”, “un adulte ne joue pas à tel jeu,/ne se comporte pas comme tel/ne dit pas de telles choses”, “tu es une grande fille maintenant, il faut que tu arrêtes telle action”. Quoi que l’on fasse, on sera toujours inspecté·es par les autres. Parce qu’on attend de tout individu qu’il se conforme au groupe.
Plus on grandit, plus on attend de nous d’être “responsable”, “adulte”, “mature”, comme si les qualités généralement liées l’enfance étaient antinomiques du monde adulte. Insouciance, joie, simplicité, sensibilité, exubérance et expressivité sont souvent considérées comme “cringe” et moquées. Après tout, comment un adulte peut-il s’exprimer si facilement et vivre de façon “guillerette” et simpliste sans éprouver la moindre honte ?
Toute ma vie, je me suis cachée, bridée, interdit de faire ou de ressentir certaines choses, parce que je savais que ça ne plairait pas aux autres. Alors je me suis repliée profondément en moi-même, au milieu de mes remparts pour me protéger du monde extérieur. J’ai étouffé la flamme de mon enfant intérieur pour le garder en sécurité au milieu de toutes ces hautes pierres rassurantes.
Mais aujourd’hui, j’apprends à m’incarner. Cette année 2024, malgré son lot de difficultés et de sauts dans le vide, m’a aidé à comprendre qui j’étais, à me réconcilier avec ma singularité. Terminé de me cacher, de ne pas oser être qui je suis, de refouler mes émotions. J’ai décidé de me retrouver, et pour ça, j’ai compris que je devais laisser mon enfant intérieur prendre plus de place dans ma vie. Parce que j’ai besoin de plus de légèreté, d’insouciance, d’innocence enfantine pour me reconnecter à mes émotions et au sentiment de joie que j’ai du mal à ressentir.
Je repose alors la question : comment se reconnecter pleinement à son enfant intérieur ?
Il y a plusieurs réponses possibles :
En faisant des choses que notre soi enfant aurait adoré faire;
en n’écoutant pas la petite voix qui nous souffle insidieusement “non, tu es adulte, tu ne peux pas faire ça”;
en faisant fi de la honte que l’on ressent lorsque l’on aime quelque chose qui sera potentiellement jugée comme “malaisante” ou enfantine par les autres;
en exprimant notre créativité et notre imagination via le médium de notre choix (danse, peinture, collage, chant, cuisine, mode, écriture, crochet, tricot, couture…);
en osant montrer notre vraie personnalité, sans cacher les côtés les plus sombres;
en nous dirigeant vers ce qui nous plaît réellement et pas vers ce que les autres attendent de nous.
En bref, faire toutes ces choses qui nous procurent un sentiment de joie simple, désintéressée, innocente et pure, comme l’est l’enfance. L’enfant intérieur, c’est la barre qui nous aide à naviguer vers notre quête de sens, ce qui nous anime le plus au monde sur cette terre complexe. En fait, si on veut le comparer à un arcane du tarot, ce serait Le Fou.

En laissant plus de place à notre part enfantine, on se rapproche au plus près de notre véritable identité, de nos désirs et de nos émotions. Et dans notre société déconnectée de tout, je crois qu’il est primordial de mettre tout cela en avant.
Alors je continuerai de m’émerveiller dans les magasins de jouets, comme je le faisais enfant.
Je continuerai d’aller jeter un œil aux rayons peluches dans les magasins, et même d’en acheter si j’en ai l’envie.
Je continuerai de regarder les nouveautés Disney, Pixar et Dreamworks, ainsi que mes films d’animation favoris en boucle.
Je continuerai de regarder chaque année les catalogues de jouets à la période de Noël pour me replonger dans ce sentiment nostalgique et simple où il suffisait d’entourer les jouets souhaités au feutre pour espérer les avoir le jour J.
Je continuerai de lire et de jouer à mes jeux vidéo favoris pour m’évader dans d’autres mondes merveilleux.
Je continuerai de collectionner les paires de chaussettes à motifs et d’acheter des décorations mignonnes.
Je continuerai de crocheter des petits personnages mignons et accessoires qui me procurent de la joie.
Je continuerai de soutenir des illustrateurices dont les univers font vibrer mon cœur d’enfant.
Je continuerai d’écrire, que ce soit de l’introspection ou de l’imaginaire, car c’est le médium qui me reconnecte le plus à mes 5 sens, mes rêves et mes espoirs. D’ailleurs, je continuerai de faire vivre mes précieux personnages dans ma tête, dans leurs univers aux mille facettes.
Tu l’as compris, je continuerai de célébrer ma part enfantine, coûte que coûte. Et je t’invite dès à présent à le faire ! 🫵🧸
Exercice introspectif pour te reconnecter à ton enfant intérieur
Comme je l’ai fait ci-dessus, réfléchis à l’enfant qui est en toi et demande-toi comment il se manifeste (ou pourrait le faire) dans ta vie. Dans quels moments tu laisses ta joie , ton innocence enfantine s’exprimer ? Laisse les sensations, les ressentis s’exprimer. Il n’y a pas de mauvaises réponses, alors ne te censure pas !
Avec cet exercice, tu devrais être plus conscient·e de tous ces instants simples où ton enfant intérieur est présent. Tu pourras lui laisser plus de place, plus d’importance et être plus actif dans les moments qui comptent pour toi. Je l’espère en tout cas.
Je te remercie de m’avoir lu jusqu’ici et te dis à très vite pour une nouvelle newsletter ! 🪐